« Se compter pour compter » est un outil produit avec et pour les adhérents de l’association, qui dégage quelques chiffres clés de la CSTI.
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Données sur les cultures scientifique, technique et industrielle en France
Mettre à disposition des chiffres et des analyses clés des cultures scientifique, technique et industrielle pour accompagner les acteurs dans leur développement et le dialogue avec les représentants en charge des politiques de ce secteur.
Cette analyse a été réalisée par Ewa Maczek, directrice adjointe de l’Ocim et Max Bouyssières, chargé d’analyse et d’études à l’Ocim, à partir des résultats de l’enquête « Chiffres clés des acteurs du PCSTI 2021 ».
Introduction
Science et société, science en société, science au service de la société… nombreuses sont les expressions qui, dans le monde contemporain, proposent de questionner les relations entre la science et la société. Les acteurs culturels, et notamment ceux du champ des musées, du patrimoine et des cultures scientifique, technique et industrielle (PCSTI), interrogent également les liens entre ces deux notions à travers leurs programmations. Qu’ils soient publics ou privés, les musées, les universités et les associations scientifiques intègrent les enjeux sociétaux dans leurs activités d’exposition, de médiation ou d’événementiel. À ce titre, ils deviennent à leur tour des structures engagées pour et dans la société. Dans une démarche de diffusion de l’offre transdisciplinaire mais également d’engagement envers et avec les citoyens et citoyennes, les acteurs du PCSTI évoluent, changent leurs « manières de faire » et donc, leurs postures. Privilégiant désormais les positions dialogiques et d’ouverture, ces structures contribuent à la formation des citoyen·nes : développement de l’esprit critique, empowerment 1 ; en cela elles sont porteuses d’engagements responsables au quotidien.
L’étude Chiffres clés des acteurs du PCSTI en France, sur les données de l’année 2020, réalisée par l’Ocim en partenariat avec huit associations 2, a cherché à mettre en lumière d’un côté les actions nommées « Science et Société » et leurs caractéristiques et, de l’autre, la place et le rôle tant des chercheur·es que des citoyen·nes. 3 Par « actions Science et société » nous entendons une diversité d’activités créant les liens entre science-recherche-société. Le présent article propose, en premier lieu, de préciser les acteurs majeurs du PCSTI menant les actions « Science et Société » ainsi que leurs activités et leurs thématiques. L’analyse de ces dernières passe par 117 actions citées et décrites par les acteurs (types, disciplines, thèmes, objectifs, destinataires). Les deux dernières parties de l’article présenteront ensuite l’évolution de la place des chercheur·es, leur rapport aux publics et l’engagement avec des citoyen·nes en lien avec des actions participatives.
L’Ocim accorde une importance particulière aux réponses déclaratives des acteurs du PCSTI. Elles permettent d’identifier des tendances, mesurer les évolutions et soulever des questionnements. L’enquête 2020 a identifié puis sollicité par courrier électronique 249 répondants institutionnels, associatifs du secteur public et privé du PCSTI. Les réponses de 196 acteurs institutionnels ont été retenues après suppression des réponses insuffisantes (50 % ou moins de taux de remplissage). Cette étude repose sur un panel de structures qui n’a pas vocation à être représentatif de l’ensemble des acteurs du PCSTI et la méthodologie d’enquête privilégie la démarche qualitative. Nous nous appuyons sur des tendances statistiques comme support à nos analyses descriptives et interprétatives. Dans cette perspective, l’analyse sémantique des réponses au questionnaire est corrélée à des analyses statistiques multi-dimensionnelles réalisées à l’aide d’un logiciel de traitement de texte. 4 De ce fait, certaines réponses issues du questionnaire ont dû être catégorisées.
1. Acteurs engagés : caractéristiques des acteurs institutionnels et associatifs
Depuis 2015, l’enquête Les chiffres-clés des acteurs du PCSTI en France invite les acteurs du PCSTI à décrire leurs activités et leurs caractéristiques. Elle permet ainsi de dresser un panorama d’actions et des dynamiques territoriales qui animent ces communautés professionnelles. Elle met en exergue la thématique « Science et Société » dans laquelle 41 % des répondants, soit 78 acteurs du PCSTI, se retrouvent.
Le terme « Science et Société » est emprunté à des documents de politique scientifique de la Communauté européenne inhérents à différents programmes-cadres et, plus récemment, à ceux du programme européen Horizon 2020. Il fait également référence aux périodiques de l’Unesco publiés entre 1950 et 1992 5 « Impact : science et société » qui proposaient, dès le premier numéro, de « connaître les effets de la science sur la société » 6 car « La science agit sur la société, de deux façons principales : sur le plan technique, en modifiant les conditions matérielles de la vie, du travail et de la production et, sur le plan intellectuel, en modifiant les modes de pensée. La première influence est la plus frappante puisque, dans les pays évolués, on se trouve à chaque instant en contact avec les produits des recherches scientifiques ». 7
Les politiques publiques en France et notamment celle du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche, et de l’Innovation, avec la Loi de programmation de la recherche de décembre 2020 et celles des stratégies régionales de CSTI mises en place par des Conseils régionaux, donnent des lignes de conduite en termes de CSTI et notamment de la thématique liée aux enjeux de sciences et de société. Les acteurs du PCSTI cultivent ces liens entre la science et la société à travers leurs actions proposées hors et in situ et deviennent des sortes de médiateurs entre la science et les citoyens et citoyennes. Depuis 2018, le taux de structures du PCSTI réalisant ces actions est en légère augmentation : de 35 % en 2018, 41 % en 2020. Cette tendance tend à suggérer que les institutions et les structures du PCSTI adhèrent de plus en plus à la mission qui consiste à établir le lien entre les sciences et la société.
Les 78 structures ayant recours à des actions « Science et Société » sont réparties en 13 familles d’acteurs 8 (figure 1). Certaines d’entre elles se déploient uniformément sur l’ensemble du territoire français, à l’instar des musées. D’autres sont davantage concentrées autour des grands pôles urbains, comme les centres d’animation scientifique et d’éducation populaire. De manière générale, il existe une plus grande diversité de familles d’acteurs autour de certaines grandes villes.
Les musées, les établissements d’animation scientifique et d’éducation populaire, les centres de science ainsi que les établissements d’enseignement supérieur sont beaucoup plus représentés que les autres types de structures. Ce constat n’indique pas de tendances particulières car la place prépondérante de ces quatre types de structures, acteurs majeurs du champ institutionnel muséal, entraîne par conséquent un taux de réponse élevé de ces familles d’acteurs à notre enquête.
Les structures de 13 familles d’acteurs entreprennent des actions « Science et Société » à un degré variable (figure 2). Certains types de structures effectuent majoritairement de telles actions. C’est le cas des centres de science, CCSTI (19 sur 23), des établissements d’enseignement supérieur (10 sur 14), ainsi que des structures d’animation scientifique et d’éducation populaire (13 sur 21). Même si le nombre d’actions « Science et Société » proposées par les musées semble élevé, il s’avère qu’une minorité d’entre eux proposent ce type d’actions (21 sur 99). Parmi ces 21 musées, il convient de préciser que 9 muséums déclarent des actions en lien avec cette thématique (parmi les 20 ayant répondu à l’enquête). De façon moins importante, d’autres structures présentent également cet axe comme prioritaire dans leur champ d’action : les sites patrimoniaux, architecturaux et industriels, les centres d’interprétation, les parcs régionaux ou nationaux, les prestataires de services ainsi que les entreprises, clusters et pôles de compétitivité.
2. Les thèmes et les champs disciplinaires inhérents à la thématique « Science et Société »
Parmi les quatre thèmes « Science et Société » proposés dans le questionnaire 9, la grande majorité des répondants entreprennent des actions sur l’environnement la recherche et l’initiation au raisonnement scientifique (46). Le thème de l’environnement est porté par les Centres de sciences, les institutions muséales, les professionnel·les appartenant à la famille « Animation scientifique et éducation populaire » et les établissements d’enseignement supérieur. Par ailleurs, ce thème est le seul à susciter un fort intérêt de la part de l’ensemble des acteurs.
De plus, les structures qui réalisent des actions sur l’environnement ont également tendance à effectuer des actions portant sur d’autres thématiques. En effet, parmi ces structures (figure 3) :
- 20 entreprennent des actions portant sur la recherche scientifique et l’initiation au raisonnement scientifique.
- 16 mènent des actions autour de la citoyenneté et de la société.
- 10 initient des actions sur la technologie.
Les établissements d’enseignement supérieur, en accord avec leurs missions originelles, réalisent davantage d’actions en lien avec la recherche et l’initiation au raisonnement scientifique. Elles mettent en avant la démarche d’une science en train de se faire (72 %) et les sciences naturalistes (41 %). Les actions portant sur la citoyenneté et la société sont significativement entreprises par la famille d’acteurs des « Centres de sciences, CCSTI » et de façon moins importante par les musées.
3. Les actions « Science et Société » : activités, objectifs et publics destinataires
Les 117 actions « Science et société » citées par 56 acteurs du PCSTI illustrent les activités qu’ils réalisent dans leur structure ou sur leur territoire. Le questionnaire de l’enquête invite les acteurs à partager 1 à 3 actions 10 de type « Science et Société ».
S’inscrivant principalement dans les thématiques naturalistes et/ou environnementales, ces actions proposent des médiations directes suscitant la participation active des publics sous forme d’ateliers (42) et d’exposition (39). En troisième place se déploie une offre de médiation humaine qui privilégie la posture d’expert de la part des médiateur·rices ou des chercheur·es : conférences, webinaires… (37). Parfois, ces actions sont liées au contexte événementiel territorial à l’échelle nationale ou bien même à l’échelle européenne : Fête de la science, Expérimentarium, Nuit des étoiles. Ponctuellement, les projets en lien avec les technologies d’information et de communication sont proposés autour des thématiques scientifiques, naturalistes et citoyennes. Ces dernières abordent notamment la question de la laïcité, des discriminations et du racisme, des inégalités dans la société, que ce soit en termes de genre ou d’accès au numérique, par exemple.
Les cinq types d’actions de médiation, d’exposition et d’événements privilégient comme objectif de renforcer les liens entre science-recherche-société. Il s’agit, d’un côté, de favoriser la démarche scientifique, valoriser la recherche et les carrières scientifiques et, de l’autre, de diffuser des connaissances ayant trait aux innovations scientifiques et technologiques. Ces actions contribuent à établir des collaborations durables entre chercheur·es, professionnel·les de la médiation et citoyen·nes pour favoriser l’égalité des chances et l’égalité d’accès aux savoirs. Ils sont majoritairement à destination des familles, du public habituel, spécialisé et local ainsi que des élus et des décideurs. De même, les trois derniers objectifs cités correspondent prioritairement au public scolaire. Sont mentionnées en plus, à ce titre, les actions qui permettent de former les jeunes citoyens au décryptage de l’information et à l’esprit critique 11.
Le public scolaire destinataire des actions science et société
Le public scolaire (scindé en 4 catégories : maternelle, primaire, collège et lycée) est le principal destinataire des actions « Science et Société » selon un tiers des répondants (21 sur 63).
4 des 5 familles d’acteurs représentées sur ce graphique (excepté celle des établissements d’enseignement supérieur) proposent des actions à l’attention du public de la maternelle, mais
Aucune n’en fait sa priorité (figure 4). Les structures d’animation scientifique et d’éducation populaire ainsi que les musées ciblent davantage le public de primaire. Les musées donnent la priorité aux activités à destination des collégien·nes. Les lycéen·nes font l’objet d’une attention particulière de la part des centres de science, CCSTI et des établissements d’enseignement supérieur.
4. Vers de nouvelles postures : une plus grande proximité chercheur·es-citoyen·nes
Postures institutionnelles et relations chercheur·es - acteurs PCSTI - citoyen·nes
Les actions développées dans le champ du PCSTI impliquent les chercheur·es depuis des décennies. Au moins trois formes de coopération avec des universités, et plus généralement avec des établissements de recherche, peuvent être identifiées. 12 En premier lieu, un chemin d’externalisation où ces établissements accompagnent les structures du PCSTI dans leurs territoires pour valoriser « la science en train de se faire » ; ensuite une démarche à travers « le paradigme philanthropique, assez individualiste 13» avec des chercheur·es passionné·es et militant·es qui interviennent sur sollicitation et enfin, celle qui caractérise l’époque actuelle, le « paradigme de l’institutionnalisation », passant « du partenariat fondé sur un rapport quasi inter-individuel à un rapport où les structures essaient de construire leurs relations ». 14
La mise en place en 2021 du label « La science avec et pour la société » par le MESRI 15, pour les établissements d’enseignement et de la recherche, permet de reconnaître, valoriser et renforcer les stratégies institutionnelles alliant recherche et PCSTI mises en place sur les territoires. Actuellement 20 universités sont lauréates de ce label. De façon très éclairée, ce label positionne et inscrit ces structures et leurs professionnel·les dans l’approche « Science et Société » dont l’enjeu est de « renouer le pacte entre les chercheurs et les citoyens, en insufflant dans leurs relations plus de familiarité, de confiance et de réciprocité. Cette stratégie repose sur une conviction : la relation science-société doit désormais être reconnue comme une dimension à part entière de l’activité scientifique». 16
La place des chercheur·es s’inscrit dans l’histoire des sciences et des structures du PCSTI. Dans le cadre de l’étude réalisée par l’Ocim, 93 structures déclarent impliquer les chercheur·es dans leurs actions en 2020. Par ordre d’importance, on peut distinguer quatre catégories d’interventions qui positionnent les chercheur·es principalement dans l’approche de diffusion de savoir :
- 53 % sont mobilisé·es dans les activités de partage des savoirs et de débat, que ce soit dans un cadre événementiel ou non : conférences, animations, rencontres grand public et publics scolaires, visites des laboratoires, sorties ;
- 31 % interviennent en tant qu’experts en prenant place au sein de comités scientifiques en lien avec les activités de conception d’exposition, d’outils de médiation et pédagogiques ;
- 20 % dans les études et/ou la gestion des collections et du patrimoine sous format de résidence ou non ;
- seuls 16 % inscrivent leur champ d’action dans celui des sciences participatives.
Même si certaines formes de coopération avec des chercheur·es sont installées depuis de longues années (contribution au conseil de la gouvernance des institutions publiques ou privées, du comité scientifique, etc.), les nouvelles modalités de la rencontre réinterrogent la proximité des chercheur·es et des citoyen·nes. Privilégier le contact direct avec des chercheur·es lors des médiations, varier les lieux – comme dans le cas des cafés-débats – ou organiser des parlements des sciences, répondre présent lors des événements à caractère international comme Pint of Science, ou à portée européenne, comme La Nuit européenne des chercheur·es : toutes ces dynamiques réduisent la distance et impulsent une rencontre directe. Proposées dans une ambiance ouverte et décontractée, propice au partage des savoirs et aux questionnements, ces manifestations contribuent, par ailleurs, à une évolution des postures tant des chercheur·es que des publics. Un enjeu majeur réside dans le développement des formats dialogiques, passant d’une position d’expert à celle de facilitateur, voire de « maître ignorant ». 17 Désormais les chercheur·es et les citoyen·nes échangent, s’inspirent réciproquement et s’enrichissent.
Ainsi, participer signifie : prendre part, apporter une part, et bénéficier d’une part (Zask 2011). 18 Dans ce sens et depuis quelques années, plusieurs acteurs du champ PCSTI réinterrogent leurs missions et actions, en appelant parfois à inverser les rôles. C’est le cas de Matteo Marzegora, directeur de l’Espace Pierre Gilles de Gennes à Paris, qui précise : « On a tendance à inviter les chercheur·es pour ce qu’ils savent et les publics pour ce qu’ils ne savent pas. On a la possibilité aujourd’hui, grâce aux démarches et aux cultures qui se sont développées, de créer des espaces où les chercheurs viennent pour ce qu’ils ne savent pas et le public pour ce qu’il sait ! ». 19
5. Science participative : vers une co-construction ?
Les défis du monde contemporain, en particulier les enjeux environnementaux, et l’évolution des technologies et de l’innovation suscitent des questionnements émanant tout autant des scientifiques que des citoyen·nes. Au-delà de la diffusion des sciences ou des actions d’interaction entre science et société, les « sciences participatives », appelées aussi sciences citoyennes ou collaboratives, se développent. Faisant appel à la société civile et aux chercheur·es, cette démarche a déjà trouvé sa place dans les cercles naturalistes, d’astrophysique ou dans le domaine de la santé. Elle repose sur différentes formes méthodologiques de participation faisant place aux savoirs des citoyen·nes.
28 acteurs du PCSTI ont déclaré mener des actions de sciences participatives en 2020. Ce sont principalement les musées (11) dont les muséums (7) et centres de sciences et CCSTI (8) suivis ensuite par les établissements supérieurs de recherche et d’enseignement, les professionnel·les de l’animation scientifique ainsi que des parcs naturels (2 pour chacune des catégories). Pour la majorité, ils sont soit porteurs ou coordinateurs de ces actions (11), soit partenaires (6). Les principaux objectifs concernent la production de connaissances (18), l’éducation des citoyen·nes à la démarche scientifique (13) ainsi que l’implication dans l’innovation (8).
À la marge sont mentionnées une démarche d’empowerment des publics, entendu comme « un processus par lequel un individu ou un groupe d’individus acquiert les moyens de s’émanciper et de renforcer sa capacité d’action » 20 et de production d’indicateurs 21 (figure 5). En investissant des disciplines telles que l’environnement, la biologie, les sciences du vivant et la biodiversité, la participation, tant des individus que des collectifs de citoyen·nes, est mobilisée. À titre d’exemple, la collecte des données pour la recherche constitue le premier niveau de contribution des citoyen·nes. Les actions de type Vigie nature, Vigie terre, Fripon, CITique ainsi que l’implication dans le comptage des chauves-souris, des oiseaux sollicitent le public individuel, familial et scolaire. La co-construction et l’expérimentation sont les niveaux suivants d’implication des publics et sont mentionnés par 17 % des répondants. En revanche les démarches de co-décision (4 %) et d’analyse de données (7 %) sont rarement partagées avec les citoyen·nes.
Conclusion
Les actions « Science et Société » proposées par les acteurs du PCSTI se caractérisent par la création des liens entre les sciences, la recherche et la société. Elles impliquent les acteurs institutionnels et associatifs, privés et publics ainsi que des citoyen·nes à des échelles différentes, au niveau de la gouvernance, ainsi que sur le terrain.
En premier lieu, la mise en place par le MESRI d’un nouveau label SAPS (Science avec et pour la société) contribue à une reconnaissance des établissements supérieurs et de leurs professionnel·les menant ce type d’actions en France.
Ensuite, la spécificité de ces actions apparaît, non pas à travers leur typologie, mais à travers la thématique environnementale, portée par la majorité des acteurs, et leurs objectifs. Partager la démarche scientifique, informer, valoriser la recherche et ses métiers ainsi qu’encourager le débat et les échanges entre les scientifiques et citoyen·nes deviennent les priorités des communautés professionnelles de la recherche et de la médiation. C’est ici que l’on observe et identifie une évolution des postures des principaux acteurs : chercheur·es-médiateurs·rices-citoyen·nes. Dans une démarche de recherche d’une plus grande proximité et en passant d’une médiation avec une posture d’expert vers des actions de médiation qui privilégient la rencontre humaine active et dialogique, les acteurs développent un nouveau rapport, plus horizontal, en termes de circulation et de partage des savoirs. Les actions participatives facilitent ce nouveau lien mais elles sont encore rares car seuls 9 % des répondants les pratiquent. De même, le rôle confié aux citoyen·nes est celui de collecteurs des données et seul 4 % des structures proposent une démarche de co-décision.
Cet article permet de faire un état des lieux des acteurs et des actions engagés dans les champs d’activités liés à la thématique « Science et Société » comme prioritaire. Il témoigne d’une évolution des pratiques et des postures des acteurs et, également, de ceux qui les gouvernent. L’Ocim, dans sa mission d’observation, accorde une importance particulière au suivi des évolutions des politiques publiques ainsi que des pratiques et des postures des acteurs du PCSTI.
1 Une définition de l’empowerment est proposée dans la partie 5.
2 L’agence française d’astronomie (Afa), le réseau national des professionnels des cultures scientifique technique et industrielle (Amcsti), le Comité d’information et de liaison pour l’Archéologie, l’étude et la mise en valeur du patrimoine industriel (Cilac), la Conférence Permanente des Musées de France (CPMF), la Fédération des écomusées et des musées de société (Fems), les Jardins Botaniques de France (JBF), le Patrimoine scientifique et technique contemporain (Pastec) ainsi que l’association Entreprise et Découverte.
3 Retrouvez une synthèse de l’étude dans le Bulletin 2021 de l’Amcsti, pages 120-121.
4 Le logiciel Iramuteq est une interface du logiciel R pour l’analyse multidimensionnelle de textes et de questionnaires. Il a été créé en 2008 par Pierre Ratinaud, maître de conférences en sciences de l’éducation à l’Université Jean Jaurès de Toulouse.
5 Bibliothèque numérique Unesco https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000108362
6 Impact : science et société, I,1 https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000008218_fre
7 Auger, Pierre (Unesco); Lord Horder et Lord Bledisloe ( R . U . ) ; Rivett,* . David (Australie); Ripley R. P . (Canada).. Food and People. Séance publique tenue le.3 septembre 1949 par la Division des Aspects sociaux et internationaux de la Science. Vature, Londres, v.164 (4170), p.553-554, 1949. Russell, I949)
8 Les 196 structures ayant répondu à l’enquête sont catégorisées en 16 familles d’acteurs.
9 « Citoyenneté et société », « Environnement », « Recherche et initiation au raisonnement scientifique » et « Technologie ».
10 Le titre des actions, leurs objectifs et le(s) public(s) qu’elles visent sont des points que le questionnaire demande à préciser.
11 Esprit critique - Outils et méthodes pour le second degré / ATTALI Gérald ; BIDAR Abdennour ; CAROTI Denis ; COUTOULY Rodrigue Chasseneuil-du-poitou : Réseau Canopé, 2019. - 244 p. (Agir) et Pensée critique, enseigne-ment de l’histoire et de la citoyenneté / ETHIER Marc-André ; LEFRANCOIS David ; AUDIGIER François Bruxelles : De Boeck université, 2018. - 176 p.
12 Science and you, 2021, Regards croisés sur le rôle de l’université en matière de CSTI, avec de d. à g. Marie-Christine Bordeaux (UGA), Laurence Canteri (UL), Hervé Dole (UPS), Sophie Malavoy (ex-directrice du Coeur des sciences à Montréal), ainsi que Johanne Ferry-Dely (CPU) et à l’animation Lionel Maillot (VP «culture et lien science-société» à l’Université de Bourgogne) https://www.aefinfo.fr/depeche/662669-science-et-societe-comment-structurer-la-csti-et-accompagner-les-chercheurs-colloque-science-you
13 Ibid
14 Ibid
15 Science avec et pour la société : les mesures issues de la LPR
https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/science-avec-et-pour-la-societe-les-mesures-issues-de-la-lpr-49218Et 15 c’est la même référence
16 Ibid
17 Rancière J. , « Maître ignorant, Cinq leçons sur l’émancipation intellectuelle», Fayard 1987, 234 p.
18 ZASK, J.,Participez ; essai sur les formes démocratiques de la participation, Paris, Le Bord de l’eau, 2011, 200 p.
19 https://ocim.fr/2017/05/lart-de-rencontre-video-de-rencontre-nationale-reseau-experimentarium-2017/
20 Bourgatte M., « Empowerment » Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics. Mis en ligne le 20 mai 2021. Dernière modification le 15 février 2022. Accès : http://publictionnaire.huma-num.fr/notice/empowerment.
21 Les indicateurs permettent aux structures du PCSTI de mesurer elles-mêmes l’impact de leurs activités.
Résultats de l’enquête « Chiffres clés des acteurs du PCSTI 2020 »
Cette enquête est menée par l’Ocim avec la collaboration des réseaux suivants : l’Association Française d’Astronomie (Afa), le réseau professionnel des cultures scientifique, technique et industrielle (Amcsti), le Comité d’information et de liaison pour l’archéologie, l’étude et la mise en valeur du patrimoine industriel (Cilac), la Conférence permanente des muséums de France (Cmpf), l’association Entreprise et Découverte de l’EDF, la Fédération des écomusées et musées de société (Fems), les Jardins botaniques de France et des pays francophones et PATrimoine Scientifique et TEchnique Contemporain (Patstec).
Elle permet de dresser un panorama et de se doter de chiffres montrant ce que représente le PSTI en termes d’emplois, de publics, de poids économiques et de couverture territoriale. Ainsi, ces données permettront à l’Ocim d’établir une « photographie » de l’organisation et de l’activité des acteurs du PCSTI en France, en 2020, et d’en assurer une large diffusion.
Les résultats de l’enquête s’accompagnent d’une cartographie interactive en ligne.
Résultats de l’enquête « Chiffres clés des acteurs du PCSTI 2019 »
Cette enquête est menée par l’Ocim avec la collaboration des réseaux suivants : l’Association Française d’Astronomie (Afa), le réseau professionnel des cultures scientifique, technique et industrielle (Amcsti), le Comité d’information et de liaison pour l’archéologie, l’étude et la mise en valeur du patrimoine industriel (Cilac), la Conférence permanente des muséums de France (Cmpf), Entreprises et Territoires, la Fédération des écomusées et musées de société (Fems), les Jardins botaniques de France et des pays francophones et PATrimoine Scientifique et TEchnique Contemporain (Patstec).
Elle permet de dresser un panorama et de se doter de chiffres montrant ce que représente le PSTI en termes d’emplois, de publics, de poids économiques et de couverture territoriale. Ainsi, ces données permettront à l’Ocim d’établir une « photographie » de l’organisation et de l’activité des acteurs du PCSTI en France, en 2019, et d’en assurer une large diffusion.
Les résultats de l’enquête s’accompagnent d’une cartographie interactive en ligne.
Résultats de l’enquête « Chiffres clés des acteurs du PCSTI 2018 »
L’enquête « Chiffres clés des acteurs du PCSTI 2018 » permet de dresser un panorama des acteurs, ainsi que du poids économique ou de la couverture territoriale de leurs activités en France.
Consulter les résultats complets de l’enquête
Pour consulter les résultats des enquêtes des années précédentes, rendez-vous sur le site de l’Ocim.
En 2007, le Président de l’Amcsti et le Conseil d’Administration rédigent un plan stratégique permettant de clarifier les missions de l’association et d’induire un certain nombre de pistes permettant à l’association d’accroître ses actions, sa visibilité, et plus globalement celle de la culture scientifique en France. Pour ce faire, il est décidé d’élaborer un questionnaire destiné aux membres de l’association afin de connaître leurs actions, leur fonctionnement, leur champ d’action sur le territoire, leur financement, leurs partenaires, etc…