Donner la parole aux instruments de mesure sur un ton décalé. C’est la stratégie de l’IRD pour informer sur le rôle de la recherche face aux changements climatiques.
Le projet transmedia Climat sous surveillance met en scène sept instruments de mesure dans sept environnements. Depuis le mois d’octobre 2015, il propose ainsi à ses destinataires francophones du monde entier de plonger dans l’univers des scientifiques, à travers une plateforme Web, une série d’animation « Paroles d’appareils », les réseaux sociaux, un jeu pour des scolaires et des animations lors d’événements.
Questions ou réflexions… de citoyens
« Le réchauffement climatique va-t-il s’arrêter un jour ? », « Qu’est-ce qu’il peut arriver de pire ? » « Faut-il arrêter de prendre l’avion ? ». Ces questions, ont été recueillies auprès d’Alizé, Jeanne et Yacine, des visiteurs des stands de l’IRD lors de la dernière Fête de la Science, à Dakar et à Marseille. Pour impliquer ces derniers, l’IRD les a invités à soumettre leurs interrogations à des scientifiques devant l’objectif d’un éphémère « studio photo ». Les questions ont été également collectées, via ce dispositif d’animation, lors d’événements organisés en amont de la COP21, ou directement via le site www.climat-sous-surveillance.ird.fr. Elles ont ensuite été publiées dans l’espace d’échange de cette plateforme Web.
Réponses… de scientifiques
La parole est alors donnée aux scientifiques, qui se prêtent à ce jeu de questions/réponses. Qu’ils soient chercheurs, ingénieurs ou techniciens, ce dispositif est l’occasion de dévoiler leur quotidien et de mettre en lumière les enjeux de leurs travaux liés aux phénomènes climatiques et à leurs conséquences sur les environnements et les sociétés. Au total, une trentaine de spécialistes contribuent au projet. Pour faciliter la « prise de contact » entre citoyen et scientifique, chaque chercheur possède une page personnelle sur la plateforme, dans laquelle il évoque ses recherches et l’origine de sa vocation.
Paroles… d’appareils !
Climat sous surveillance, ce sont c’est aussi des contenus numériques à vocation pédagogique : des dossiers et vidéos explicatives, des films, expositions, livres, conférences en podcast… On y trouve notamment Paroles d’appareils, une série de films d’animation humoristiques, qui donne vie – et la parole – à sept instruments utilisés par les chercheurs sur le climat. À travers ces sept personnages, l’observation et le travail de terrain sont mis à l’honneur. Sur un ton décalé, la série vise à capter l’attention des plus jeunes.
Paroles… de collégiens et lycéens
Enfin, Climat sous surveillance, c’est aussi un jeu auquel participent une quinzaine de classes de collégiens et lycéens dans le monde. Au cours de l’année scolaire 2015/2016, 200 jeunes, accompagnés d’un scientifique et de leur enseignant, relèvent cinq défis. Pour y parvenir, ils bénéficient de rencontres avec des chercheurs en classe, dans un laboratoire ou sur le terrain, mettent en œuvre un protocole expérimental, échangent avec des jeunes d’autres pays. Ils s’initient ainsi à la démarche scientifique et apprennent à développer un regard informé et critique sur le changement climatique. Objectif : prendre la parole lors d’une rencontre finale lors de la COP22 au Maroc en novembre 2016 !
Les retours positifs sur le projet, de la part des parties prenantes, soulignent la pertinence de cette démarche originale pour un meilleur partage des connaissances et une prise de conscience sur des sujets parfois ardus comme celui du climat.