Le Musée des Confluences à Lyon, un musée sans pareil

Les nouveaux paysages de la CSTI
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(c) Quentin Lafont

La fréquentation du Musée des Confluences, qui a ouvert ses portes le 20 décembre dernier, témoigne d’une véritable attente des publics et d’une nouvelle manière d’en prendre possession.

 

Le nom de cet équipement culturel rappelle bien évidemment sa situation géographique, entre Saône et Rhône. Mais ce nom tient surtout à l’approche pluridisciplinaire du musée, croisant les savoirs et proposant une réflexion sur les grandes questions que se posent les hommes sur leurs origines et leur devenir, la constitution des sociétés, la diversité biologique et culturelle.

Au cours des quatre premiers mois d’ouverture, 350 000 visiteurs ont été accueillis et plus de 13 000 pass annuels ont été délivrés. Au-delà des chiffres, cette fréquentation témoigne à la fois d’une véritable attente des publics et d’une nouvelle manière de prendre possession du musée, comme un lieu où l’on revient fréquemment, où l’on partage en famille ou entre amis.

Le Musée des Confluences est l’héritier de l’ancien Musée Guimet d’Histoire naturelle de Lyon, fermé en 2007. Plus de 2,2 millions d’objets, sont aujourd’hui conservés dans les réserves.

Sa singularité repose autant sur l’architecture de Coop Himmelb(l)au que sur son projet culturel, confié en 2000, par le Conseil général du Rhône, au muséologue canadien Michel Côté. Trois parties structurent le nouveau bâtiment : le cristal, au nord, abrite le hall d’entrée ; le nuage constitue le corps principal du musée et en abrite les expositions permanentes (3 000 m²) et temporaires (2 000 m²) ; le socle en béton est affecté aux services techniques et muséographiques, à l’accueil des groupes et aux auditoriums.

Le parcours permanent, interdisciplinaire, s’organise en quatre chapitres thématiques, répondant à des questions universelles. Chaque salle du parcours a été confiée à une équipe de scénographie spécifique :

  • Origines, les récits du monde remonte aux origines de la Vie et de l’Univers en proposant en parallèle deux parcours, l’un scientifique (surtout fossiles et instruments scientifiques) et l’autre symbolique (objets ethnographiques et œuvres contemporaines).
  • Espèces, la maille du vivant aborde la place de l’Homme au sein du monde vivant, en proposant au visiteur des clés pour saisir la manière dont évoluent et disparaissent des espèces vivantes, dont se modifient les écosystèmes.
  • Sociétés, le théâtre des hommes interroge l’Homme en tant que membre d’un groupe social, d’une culture, d’une civilisation. Des exemples sont pris sur tous les continents pour aborder les questions de territoire, de vie en société, d’échange et d’innovation.
  • Éternités, visions de l’au-delà, est consacré aux rituels funéraires. Les momies ou sépultures égyptiennes, péruviennes ou caucasiennes offrent l’occasion d’une réflexion approfondie sur le devenir de chacun à travers les différentes pratiques funéraires.

L’action culturelle du Musée des Confluences s’appuie également sur une large offre de médiation qui propose les Temps pour vous (intermèdes autour d’un objet ou d’un thème), les Visites d’un soir à la lumière d’une personnalité, ou encore des visites adaptées aux attentes et envies de chacun.

L’offre s’appuie aussi sur les ateliers pédagogiques, les deux auditoriums (120 et 300 places), bientôt le jardin et, en 2016, le centre de documentation et ressources numériques. La montée en puissance de la programmation culturelle – spectacle vivant, musique, conférences… – se fait progressivement.

Organisée en saisons thématiques, la programmation des expositions temporaires permet à la fois de décliner le projet culturel par des thèmes de société – la conquête du Pôle Sud, la danse, les robots… – et de faire découvrir les collections par des présentations liées aux études menées sur les différentes familles d’objets : cabinet de curiosités, momies animales, céramique africaine…

Établissement public de coopération culturelle depuis juin 2014, le Musée des Confluences est dirigé par Hélène Lafont-Couturier et il est passé, au 1er janvier 2015, sous la tutelle de la nouvelle Métropole de Lyon. Comme beaucoup de musées du XXIe siècle, il a vocation à devenir un acteur culturel très présent dans la ville, à la fois lieu de vie, de découverte et de partage du savoir.

 

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