La petite Ourse : développer la curiosité des plus jeunes

Quelles médiations pour l'espace ?
© AFA

Pas moins de 10 300 enfants de 8 à 12 ans ont décroché leur Petite Ourse sur les 25 000 jeunes sensibilisés à l’astronomie grâce au programme SIDERAL mis en place par l’Association française d’astronomie (AFA) et la Fédération nationale des Francas.

Initié en 2013, soutenu par le programme Investissements d’avenir, SIDERAL vient de s’achever. 30 associations départementales des Francas et 23 écoles d’astronomie fédérées par l’AFA sont impliquées dans le programme qui a formé jusqu’à maintenant 505 animateurs et constitué un réseau de 79 formateurs.

Suivant le rapport d’enquête réalisé par le cabinet FR Consultants en février dernier, les bénéfices d’un tel programme sont multiples : acquisition de connaissances et de savoirs techniques, confiance en soi et autonomie, développement de la curiosité…

La Petite Ourse s’est développée en quelques années sur le terrain dans différents cadres : temps périscolaires comme à Paris, du loisir dans les centres de loisirs ou les séjours de vacances, voire même en classe en coopération avec des enseignants. La qualité des outils et l’exigence pédagogique ont été au rendez-vous et n’ont laissé personne indifférent, selon Eva Jordan, qui a enquêté auprès d’un panel d’enfants, d’animateurs et de parents pour évaluer le programme :

« Qu’ils en aient eu ou non le choix, tous les enfants bénéficiant de la Petite Ourse font preuve d’une grande curiosité et d’une envie d’apprendre, de comprendre les phénomènes célestes qu’ils côtoient au quotidien (les phases de la lune, le système solaire, les étoiles, …), tout comme les « grands mystères de l’univers (les étoiles filantes, la voie lactée, l’expansion de l’univers, …) ».

Pour les enfants plus “difficiles” ou rencontrant des problèmes dans leur scolarité, ces ateliers leur ont permis de se canaliser et de concentrer leur attention sur les activités proposées.

La pédagogie du projet Petite Ourse repose avant tout sur le respect des rythmes d’apprentissage, mais aussi, et surtout sur le plaisir d’apprendre au travers du jeu. Dans un tel contexte, les enfants sont d’autant plus ouverts à l’acquisition de nouvelles compétences. 

Par ailleurs, les animateurs ont constaté qu’un certain esprit de coopération régnait entre les enfants durant les ateliers et notamment durant la manipulation des instruments d’observation. En effet, la Petite Ourse n’est pas destinée à favoriser la compétition entre les participants, mais bel et bien de promouvoir l’entraide et la mise en commun des apprentissages.

Si le soutien financier via les Investissements d’avenir s’achève, le programme se poursuivra. L’absence de financement spécifique rendra les actions plus complexes mais le réseau existe et continue à se développer, comme par exemple en Guadeloupe où l’Association Départementale des Francas est le 56e partenaire à rejoindre le réseau des coordinateurs Petite Ourse.

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