Les sciences participatives, maillage de territoires

Territoires en action
spipoll
© M. Evanno MNHN

Lancé en 2010, le Suivi Photographique des Insectes POLLinisateurs (SPIPOLL) est une initiative du Muséum national d’Histoire naturelle et de l’Office pour les insectes et leur environnement.

 

Le SPIPOLL a pour but d’obtenir des données quantitatives sur les insectes pollinisateurs et/ou floricoles en mesurant les variations de leur diversité et celles de la structure des réseaux de pollinisation, sur l’ensemble de la France métropolitaine. Grâce à un protocole scientifique simple et attrayant, reposant sur des photographies d’insectes en train de butiner, le SPIPOLL est ouvert à tous !

En ce sens, et comme souvent dans les projets de sciences participatives, il associe à la fois l’implication de citoyens curieux de nature et de science, avec une action de maillage par son déploiement aisé sur les territoires. Cette démarche permet à la fois de faire appréhender une démarche scientifique et naturaliste en associant un apprentissage, un partage de données d’un réel intérêt scientifique sur une plateforme collaborative en ligne et une découverte d’un environnement, de son environnement.

Notons que si le volet implication dans le protocole a son intérêt et son importance pour les participants, on a pu voir que l’échange avec les chercheurs et les autres spipolliens est tout aussi important. Ainsi, lors des premières rencontres nationales en juin 2013, la plupart des participants a souligné l’importance de « mettre un visage sur un pseudo » et de rencontrer les équipes scientifiques et d’animation.

Un point qui réunit ces accros du SPIPOLL, c’est évidemment au départ une curiosité et un intérêt pour la nature ou la science. Après ces rencontres avec les chercheurs, tous sont convaincus de faire avancer, à leur échelle, la recherche scientifique dans l’intérêt commun de la préservation des pollinisateurs et du fonctionnement des écosystèmes. Et bien leur en prend puisque grâce à eux, les chercheurs ont fait avancer la science en publiant leurs résultats dans des revues scientifiques !

Ainsi, cette démarche libre et sans contrainte autre que de respecter le protocole de récolte des données (il est possible de ne participer qu’une fois… ou plus de 600 fois comme certains !), est un excellent vecteur de partage des connaissances. C’est par ailleurs une approche intéressante pour inviter des citoyens à découvrir la nature et les sciences dans des territoires où l’accès à des animations n’est pas forcément évident, en raison de l’éloignement géographique. Notons l’importance de l’animation du réseau des observateurs (assurée ici par l’Opie) et des moments d’échanges organisés avec les chercheurs.

 

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