La transmission en parc zoologique

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L’Association Française des Parcs Zoologiques (A.F.d.P.Z) est une association de loi 1901, fondée en 1969. Composée d’une centaine d’établissements zoologiques français, accueillant chaque année 20 millions de visiteurs, elle œuvre à la promotion de trois grandes missions, socle commun à tous ses membres : la conservation de la biodiversité, l’éducation et la recherche.

Afin de mener à bien ces missions, elle s’appuie sur le travail de commissions. Ces dernières sont composées de professionnels issus de parcs membres de l’association, et permettent la mise en place de projets au sein de la communauté des parcs.

Sur le terrain, sous la supervision des directeurs de parcs, la pédagogie est généralement coordonnée par des responsables de services pédagogiques aux parcours différents. Cette diversité prend son sens dans l’origine même de ces services. Historiquement créés aux alentours des années 1980, les premiers furent intégrés au sein des zoos par des professionnels issus plus généralement du monde de la Science (biologistes, éthologues, responsables scientifiques…). Au fil des années, des professionnels issus d’un parcours en lien avec l’Éducation nationale (enseignants, professeurs des écoles…) ou bien encore rattachés à l’univers des loisirs, de la jeunesse et des sports (responsables d’établissements de loisirs, animateurs…) ont complété ces équipes. Une réelle richesse qui a permis la complémentarité d’une multitude de méthodologies et d’approches différentes dans le domaine de la médiation. Depuis lors, la transmission de savoirs autour de la biodiversité est devenue un objectif clair et incontournable au sein des parcs.

De façon générale, le parc zoologique est un contexte unique d’apprentissage, accessible à une très grande diversité de publics. C’est un lieu crucial où l’Homme peut être amené à se questionner sur ses origines, sa place sur la Terre ou encore sa relation à l’environnement. Il est donc important que les zoos puissent accompagner au mieux ces questionnements, en renseignant leurs visiteurs sur les animaux présents, et en informant de leur fonctionnement… chaque espèce devenant ainsi une ambassadrice pour ses homologues présents en milieu naturel.

Pour cela, chaque établissement élabore généralement un projet éducatif au sein duquel sont définis les objectifs de la structure, en fonction des publics accueillis, et les moyens d’y parvenir. De ce fait, il existe une grande diversité d’activités pédagogiques, et donc de médiations, en parcs zoologiques, tant au niveau de l’approche (culturelle, artistique, scientifique…), que de la forme (atelier spécifique, visite guidée, exposition…), ou encore du rythme (pédagogie ponctuelle ou encore pédagogie de projet…).

En voici quelques exemples…

  • Concernant l’approche culturelle, le zoo d’Amiens peut, par exemple, témoigner de son expérience comme parc précurseur dans le domaine. A cet effet, un article, abordant la mise en culture des parcs zoologiques, a été élaboré par la directrice de l’établissement en 2016. Le parc développe également des actions de « jumelage » à l’éducation à la conservation en faisant le lien entre des programmes de protection réalisés in-situ (par le biais d’associations présentes dans le milieu naturel des espèces menacées) et d’autres ex-situ (en maintenant un groupe d’animaux viables, dans des conditions de bien-être, au sein des parcs zoologiques). Le programme d’éducation à la conservation du macaque à crête en Indonésie, nommé « Tangkoko Conservation Education Project » en est un bel exemple, puisqu’il permet à la fois de sensibiliser les enfants indonésiens sur cette espèce, mais qu’il engage également ceux de la métropole amiénoise à préserver cet animal, par le biais de visites en classe et de correspondances entre les deux structures scolaires autour d’ateliers communs.
  • Concernant la notion de forme, certains parcs diffusent leur message par le biais d’expositions. C’est le cas du parc zoologique de la Citadelle de Besançon qui ouvre en mai 2017 un tout nouvel espace de 6 salles, accessible dès l’âge de 7 ans, dédié à la biodiversité, à son évolution et aux actions entreprises pour sa sauvegarde.
  • Concernant la notion de rythme, le parc zoologique et botanique de Mulhouse travaille régulièrement avec des enseignants détachés du ministère de l’Éducation nationale, permettant ainsi et entre autres, d’élaborer des projets annuels avec des classes.

Aux côtés de nombreux parcs, il participe également aux grandes campagnes de sensibilisation européenne, organisée par la « European Association of Zoos and Aquaria » (E.A.Z.A). Sur la période de 2016 à 2017, la campagne nommée « Let it Grow » a pour objectif de sensibiliser les visiteurs à la biodiversité locale de chaque parc. Dans le cadre de sa programmation annuelle d’activités, le parc zoologique et botanique a ainsi pu organiser différents ateliers et personnaliser différents espaces. L’un d’eux, centré autour d’un média original, « une araignée géante », invite les visiteurs à inscrire des phrases et des poèmes se rapportant à la biodiversité locale, sur une grande toile.

Membre de l’Amcsti depuis 2014, l’A.F.d.P.Z souhaite ici souligner son engagement au service de la transmission et du partage de ses pratiques en faveur de la biodiversité. Sur le plan individuel, certains de ses parcs membres sont également investis dans le réseau de l’Amcsti et ont déjà pu partager leurs expériences auprès du réseau (ex : intervention de Corinne Di Trani-Zimmermann, responsable du service pédagogique du parc zoologique et botanique de Mulhouse, en 2002 lors d’un colloque Amcsti à Dijon ; article « La mise en culture des parcs zoologiques, une évidence improbable », rédigé par Christine Morrier, directrice du Zoo d’Amiens, publié en 2016 sur le site du bulletin de l’Amcsti, présence de la commission pédagogie de l’A.F.d.P.Z. lors du congrès de l’Amcsti 2016).

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